CRÉER DES ALLIANCES GAGNANT-GAGNANT : QUELQUES PRATIQUES POUR RÉUSSIR VOS PARTENARIATS EN AFRIQUE (ET QUELQUES HISTOIRES MÉMORABLES DE MON VÉCU).

Les noms des entreprises ainsi que ceux des personnes impliquées n'ont pas été divulgués afin de respecter la confidentialité et la vie privée de chacun.

Bienvenue dans le monde fascinant des partenariats en Afrique, où chaque handshake (poignée de main) est une danse diplomatique, et où un sourire peut ouvrir plus de portes qu’un million de dollars. Construire des alliances gagnant-gagnant sur le continent est un art qui mêle stratégie, culture, et parfois, une bonne dose de patience. Voici quelques pratiques – et anecdotes qui vous feront sourire – pour réussir dans ce domaine.

1. Connaissez votre terrain : Tout commence par la culture

En Afrique, la relation précède souvent le business. Un partenariat qui fonctionne repose avant tout sur la confiance, et cela peut inclure passer une soirée à discuter de football ou à goûter aux spécialités locales. Si vous pensez que l’on peut signer un contrat en sautant cette étape… disons simplement que vous n’avez jamais tenté de négocier à Kinshasa un vendredi soir, pendant un match de la Coupe d'Afrique des Nations.

Anecdote :

En poste en mission exploratoire au Ghana, j’ai dû passer une nuit entière à partager des brochettes avec des homologues ghanéens. Résultat ? La décision d’engager une entente contractuelle a été engagée au petit matin, après que nous ayons trouvé un terrain d’entente… sur leur passion commune pour la French gourmet cuisine. “Il s’avère qu’un débat animé sur l’art culinaire français est plus efficace qu’un PowerPoint de 30 slides !”.

2. Investissez dans la transparence : Le respect des règles locales est clé

Un partenariat solide repose sur une base claire : comprendre et respecter les lois et règles locales. Cela inclut les politiques de contenu local, souvent incontournables dans des pays comme le Congo, RDC ou encore l’Ouganda. Si vous essayez de "jouer à l’européenne", attendez-vous à des surprises.

Anecdote :

Une de mes relations expatriée, fraîchement débarqué en Ouganda pour prospecter, m’a raconté sa mésaventure avec un cabinet de recrutement étranger. Ce dernier, spécialisé en ressources humaines, avait décroché un contrat en or avec une entreprise locale ougandaise souhaitant embaucher des cadres pour un projet dans une région rurale. Pleins de confiance, les consultants se sont mis au travail : une belle annonce détaillée, professionnelle, publiée en ligne sur LinkedIn et les grands portails de recrutement. Et là, ils attendent… Une semaine passe, et toujours rien. Pas une candidature, pas un CV. Nada.

Intrigué, mon ami se tourne vers moi pour demander conseil. Je n’ai pas pu m’empêcher de laisser échapper un petit rire avant de lui expliquer, gentiment :« Tu sais, ici, dans cette région, LinkedIn, c’est bien… mais les vraies job boards, ce sont les groupes WhatsApp du marché et les petites annonces radio en langue locale ! »

Un peu désarçonnés, mais motivés, les consultants réajustent leur stratégie. Ils enregistrent une annonce audio, cette fois en langue locale, et la diffusent sur les stations de radio régionales. En parallèle, ils postent le texte de l’offre dans des groupes WhatsApp communautaires. Résultat ? En seulement quelques jours, une avalanche de candidatures débarque avec plusieurs profils parfaitement adaptés.

Lors des entretiens, l’un des candidats n’a pas pu s’empêcher de leur lancer en riant :« Franchement, si vous aviez laissé votre annonce en ligne, vous auriez recruté… mais uniquement des gens de Kampala ! »

Morale :

En Afrique, savoir où publier une offre d’emploi est tout aussi crucial que son contenu. Parfois, pour trouver les talents locaux, il faut savoir sortir des sentiers battus – ou plutôt, des réseaux classiques – et embrasser les réalités du terrain. Parce qu’ici, même une radio locale peut faire mieux que LinkedIn ! 😉

3. Soyez prêts à gérer l'imprévu : Flexibilité et créativité

Le plan A est rarement celui qui fonctionne en Afrique. Et souvent, le plan B non plus. Mais c’est ce qui rend les partenariats ici si uniques : votre capacité à improviser est votre meilleure arme.

Anecdote :

Au Congo, une équipe d’un grand groupe pétrolier a organisé une réunion stratégique cruciale… qui a été interrompue par une coupure d’électricité (habituel). Plutôt que d’attendre des heures, ils ont transformé l’événement en "réunion barbecue" dans le jardin de la propriété du directeur général. Résultat ? Les discussions ont été plus détendues, et les participants se sont engagés à collaborer plus étroitement que prévu.

4. Faites de vos partenaires locaux des ambassadeurs

Un partenariat en Afrique ne s'arrête pas à un contrat. Il s'agit de construire une relation à long terme, où vos partenaires locaux deviennent vos meilleurs ambassadeurs. Investissez dans leur succès, et ils investiront dans le vôtre.

Anecdote :

Lors d’un projet en Angola, une entreprise parapétrolière travaillait avec un partenaire local pour organiser un événement de sensibilisation communautaire. Le partenaire, désireux de montrer son engagement, avait prévu une grande cérémonie d'ouverture avec un discours, un buffet local… et une troupe de danse traditionnelle. Tout semblait parfaitement organisé.

Cependant, le jour de l’événement, l'équipe expatriée a découvert une petite surprise : la troupe de danse traditionnelle avait décidé d'intégrer les employés expatriés dans leur spectacle, sans les prévenir à l’avance ! Avant qu’ils n’aient pu refuser, les expatriés se sont retrouvés en pagne, tentant maladroitement de suivre les pas de danse au rythme frénétique des tambours.

Le public, composé des villageois et des partenaires locaux, était hilare, et les expatriés ont gagné un respect immense pour leur "effort culturel". Cet épisode a transformé leur partenaire local en ambassadeur enthousiaste, qui n’hésitait plus à chanter leurs louanges à toutes les réunions de la communauté : "Ces gens-là ? Ils ne craignent pas de se salir les mains, ni les pieds !"

Moralité :

Parfois, accepter l’imprévu et rire de soi-même est la meilleure manière de renforcer une alliance. Et qui sait ? Vous pourriez aussi devenir une légende locale pour vos talents… ou votre manque de talent en danse africaine ! 💃🏿🕺🏿

5. N'oubliez pas l'humour : La clé pour désamorcer les tensions

Un partenaire frustré ? Une négociation qui s'enlise ? Essayez une bonne blague. L’humour est universel et, en Afrique, c’est un outil sous-estimé pour débloquer des situations.

Anecdote :

Au Gabon, un responsable de projet a utilisé une anecdote sur les "imprévus du terrain" pour désamorcer un différend sur les délais. Il a raconté comment, un jour, ils avaient dû repousser un chantier parce qu’un troupeau d’éléphants s’était installé sur le site. Le partenaire gabonais a ri et a répondu : “Eh bien, au moins, vos éléphants n’ont pas bloqué le Wi-Fi !”

En conclusion : Le partenariat gagnant-gagnant est un marathon, pas un sprint

Créer des alliances en Afrique nécessite un mélange de patience, d’adaptation et d’une bonne dose d’humilité. Mais les récompenses sont immenses. En suivant ces pratiques et en apprenant à apprécier les défis (et les anecdotes cocasses) qui se présenteront, vous ne construirez pas seulement des partenariats. Vous bâtirez des relations durables et des succès partagés.

Alors, prêts à nouer des alliances gagnant-gagnant ? Vous savez où nous trouver. Et n’oubliez pas : un sourire et une blague sur le football africain peuvent ouvrir bien plus de portes que vous ne l’imaginez. 😉